Brave, le navigateur AdBlock qui permet de faire vivre les éditeurs
- Raphaël Garagnon
- Il y a 9 ans (Màj il y a 9 ans)
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C'est d'après une idée originale de Brendan Eich, co-fondateur de Mozilla et créateur de JavaScript que Brave vient de voir le jour. Il s'agit d'un nouveau navigateur basé sur Chromium qui veut bloquer les publicités pour les remplacer par d'autres ... plus digestes et surtout moins intrusives.
Un très bon concept dans lequel tout le monde est gagnant : les utilisateurs ne sont pas gênés dans leur navigation et les éditeurs peuvent quand même être rémunérés pour leur travail.
Brave a été créé par la startup Brave Software fondé par Brendan Eich, plus connu pour être le co-fondateur de Mozilla et le créateur du langage de programmation JavaScript. La startup qui compte environ 10 personnes et 2,5 millions de dollars de fonds, a publié une première version bêta et open source pour Mac, Windows, iOS et Android sous licence open source.
Brave est basé sur Chromium, le logiciel open source de Google, il dispose d'un Adblock intégré et bloque tous les cookies tiers qui tracent les utilisateurs mais aussi toutes les techniques et tous les scripts qui tentent d'injecter la publicité. En résulte un chargement des pages plus rapide de 40% sur les ordinateurs et jusqu'à quatre fois plus rapides sur mobile.
Démonstration en vidéo :
Le navigateur sera plus rapide car vidé de la plupart des bannières indésirables. Cependant, il ne sera pas totalement dénudé de publicité puisqu'il propose un nouveau modèle d'affaires. Plutôt ambitieux, dans ce monde où le modèle économique basé sur la pub souffre du blocage en masse et tâtonne pour retrouver un nouveau modèle rentable.
Mais alors comment les éditeurs vont-ils gagner de l'argent ? C'est ici que cela devient intéressant car Brave propose quelque chose d'intéressant, le navigateur veut remplacer la plupart des annonces avec d'autres annonces moins invasives. Le chiffre d'affaires réalisé sur les bannières sera peut-être moins intéressant que précédemment mais Brave veut éliminer tous les intermédiaires pour que les bénéfices finissent directement dans les poches des éditeurs. Ces derniers recevront 55% des revenus de la pub, tandis que 15% iront à Brave, et 15% au partenaire qui a fourni l'annonce. Une autre nouveauté devrait intéresser particulièrement les lecteurs et les visiteurs qui pourrait recevoir 10% à 15% des revenus, pas directement mais sous la forme d'un crédit que les utilisateurs pourraient utiliser pour visiter leurs sites préférés sans publicité.
Si vous souhaitez tester Brave dans sa version bêta et en avant première, vous pouvez vous inscrire ici.