Le niveau de cryptage des smartphones et de certaines applications dérange les forces de l'ordre
- Firas
- Il y a 6 ans (Màj il y a 6 ans)
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Un responsable important du FBI et qui a été un des témoins lors de la bataille qui a opposé le bureau à Apple en 2016 dans l'affaire concernant l'iPhone verrouillé vient de faire de nouvelles déclarations.
Selon lui, le niveau de chiffrement et cryptage de certaines applications et appareils est tellement développé que les services de renseignements de plusieurs gouvernements n'arrivent plus à faire le travail correctement.
L'écho du bras de fer entre Apple et le gouvernement Australien
Selon Amy Hess, l'actuel directeur adjoint du FBI et l'ancien directeur de la branche scientifique et informatique du bureau, les compagnies de la Silicon Valley développent des produits et applications de plus en plus chiffrées et sécurisées afin de protéger leurs clients d'éventuelles attaques de la part de hackers, mais le niveau des techniques utilisées est devenu beaucoup trop "bon".
D'après lui, le gouvernement a besoin d'accéder aux informations et aux données des utilisateurs pour des questions de sécurité nationale ou pour résoudre des crimes, mais les compagnies, et à leur tête Apple, entravent le travail des services de renseignements.
Ces déclarations arrivent suite à l'accord passé entre le gouvernement australien et neuf grandes compagnies dont Apple, Google, Microsoft, Facebook et Twitter qui ont accepté après de longues discussions de créer des portes dérobées qui peuvent être exploitées par le gouvernement en cas de force majeure.
Aucune des compagnies n'était contente de laisser ce genre faille dans leurs applications mais elles ont été contraintes de le faire si elles voulaient continuer à fournir leurs services à leurs clients et utilisateurs australiens.
Amy Hess a expliqué ensuite que l'Australie était un des membres d'une association de cinq pays qui travaillent en concert dans le domaine des renseignements et qui inclue aussi les USA, le Royaume-Uni, le Canada et la Nouvelle-Zélande. Le cas de l'Australie ayant servi de test pour ce qui va arriver dans les quatre autres pays membres.
En effet, les services de renseignements anglais ont déjà déclaré à plusieurs reprises être agacés par Apple et le fait qu'elle fournisse des applications disposant de méthodes de chiffrement bout en bout tel que iMessage et FaceTime.
Si ces cinq pays arrivent à faire plier Apple et les autres, rien n'indique que les pays de l'Union européenne ne suivront pas leurs pas.
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