Apple sort vainqueur d'un procès contre Siri
- Alexandre Godard
- Il y a 4 ans (Màj il y a 4 ans)
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À l'été 2019, un recours collectif a déposé une plainte contre les écoutes illégales faites par Apple avec son assistant vocal Siri. Nous voilà un an et demi plus tard et visiblement les preuves apportées au dossier ne semblent pas assez convaincantes. Explications.
Apple a presque gagné le procès à l'encontre de Siri
C'était effectivement une histoire qui avait fait du bruit il a quelques temps, à savoir les écoutes illégales de Siri. Pour rappel, il était reproché à Apple de ne pas avertir ses clients que Siri pouvait enregistrer vos paroles quand vous interagissez avec lui et les transférer à un service dédié au sein de la marque afin "d'améliorer le produit à l'avenir".
En Californie l'histoire avait même été porté devant le tribunal par un recours collectif mais visiblement la firme de Cupertino va sortir vainqueur de ce procès. En ce jeudi 11 février 2021, le juge de Californie a rejeté la plainte en expliquant qu'il n'y avait pas assez de preuves tangibles pour punir Apple. À travers cette mauvaise nouvelle pour le recours collectif qui a déposé la plainte, il est rappelé certaines déclarations faites au Guardian par les personnes justement chargées de traiter les écoutes collectées.
Voici les explications pour justifier ce refus de sanctionner Apple :
L'article du Guardian ne suggère pas de manière plausible que tous les appareils d'Apple ont été soumis à des déclencheurs accidentels et à un examen par des sous-traitants tiers, et encore moins qu'une telle interception a toujours eu lieu dans des contextes raisonnablement privés. L'article traite de la fréquence des déclenchements accidentels principalement en relation avec l'Apple Watch et les haut-parleurs HomePod, dont aucun n'est la propriété des plaignants.
De plus, l'article stipule expressément que seule une "petite partie" des activations quotidiennes «Siri», y compris, ont été envoyées aux entrepreneurs et qu'elles comprenaient à la fois des activations délibérées et accidentelles.
Enfin, bien que l'article décrive des communications privées parmi les enregistrements envoyés aux entrepreneurs, les demandeurs n'allèguent aucun fait suggérant que leurs propres communications privées ont été interceptées par des déclencheurs accidentels.
Vous l'aurez donc compris, ce procès qui a démarré en août 2019 risque de terminer en faveur du géant de la tech même si le juge en question a précisé que le recours collectif avait encore 20 jours pour tenter d'apporter des preuves supplémentaires et concrètes. Affaire à suivre...
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