Apple se dit victime d'un coup politique, un an après l'amende de l'autorité française
- 👨 Julien Russo
- Il y a 3 ans
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Apple ne veut pas payer
Quand Apple reçoit une amende, l'entreprise fait appelle à son armée d'avocats spécialisée pour trouver toutes les solutions imaginables pour ne pas la payer.
L'une des récentes amendes qui a donné des sueurs froides à toute la direction d'Apple, c'est celle émise par l'autorité française de la concurrence l'année dernière. La firme de Cupertino a été condamnée à payer une amende de 1,1 milliard d'euros avec deux grossistes aussi impliqués dans l'affaire : Tech Data et Ingram Micro. Le premier a été sanctionné d'une amende de 62,9 millions d'euros et le second 76,1 millions d'euros.
Aujourd'hui, Apple a décidé de se battre contre cette décision. L'entreprise s'apprête à faire appel et compte bien se battre pour annuler cette très lourde amende qu'elle considère comme injuste.
Un porte-parole d'Apple a déclaré au média CNBC :
Cette sanction concerne des pratiques datant d'il y a plus d'une décennie et élude trente ans de précédents juridiques sur lesquels toutes les entreprises françaises s'appuient. Cette décision va créer le chaos pour les entreprises de tous les secteurs. Nous sommes en profond désaccord avec eux et prévoyons de faire appel.
Un petit rappel de l'affaire ?
Tout a commencé à travers plusieurs plaintes de concurrents qui dénonçaient des pratiques anticoncurrentielles d'Apple et de ses deux grossistes. L'autorité française de la concurrence a pris en compte les plaintes et a enquêté pendant plusieurs années pour vérifier si Apple abusait de sa position.
Rapidement, l'autorité française est tombée sur diverses preuves accablantes pour Apple et les deux grossistes. Selon Isabelle de Silva, la présidente de l'Autorité de la concurrence, Apple et ses deux grossistes se sont mis d'accord pour supprimer toute concurrence entre eux.
Plus grave encore, ils ont empêché les distributeurs de faire jouer la concurrence entre eux. Sans surprise, cela a provoqué une stérilisation du marché de gros des produits Apple, c'est justement ce que les trois entreprises cherchaient à produire.
Cependant, la malhonnêteté a été encore plus loin...
Pendant plusieurs années, Apple a imposé des conditions commerciales désavantageuses et inéquitables par rapport aux Apple Store aux revendeurs agréés APR.
Plusieurs revendeurs se sont plaints du comportement d'Apple, beaucoup ont expliqué ne pas avoir le choix et devoir accepter les conditions commerciales anormales d'Apple pour continuer à vendre les produits de la marque.
L'autorité française de la concurrence avait déclaré :
Soumis à des conditions de sujétion comparables à celles d’un opérateur intégré, tout en ayant à assumer les risques commerciaux et financiers d’une entreprise indépendante, les APR ont permis à Apple de vendre ses produits sur tout le territoire, sans qu’elle ait à investir dans des magasins en propre et sans que ses ventes directes n’en subissent la concurrence
Du côté du président de l'association des APR, il affirme qu'Apple a toujours avancé une stratégie d'éviction pour favoriser les ventes directes et pousse les consommateurs à acheter en Apple Store. Cela s'est réalisé à travers des livraisons tardives par rapport aux Apple Store, des promotions très strictes par rapport à d'autres marques...
À voir maintenant si Apple arrivera à supprimer la sanction de 1,1 milliard de dollars à son égard, l'appel de la décision est imminent !