Plusieurs marques suspendent les pubs sur Instagram pour ses contenus choquants
- Alban Martin
- Il y a 1 an
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Le groupe Meta ne ferait-il pas son travail de modération ? Alors qu'une partie des médias se sont liguées contre X d'Elon Musk, accusé de laisser trop de libertés (propices aux complotistes, désinformateurs, etc), deux sociétés d'applications de rencontres, Match et Bumble, ont suspendu leur publicité sur Instagram après que des tests imitant le comportement de prédateurs d'enfants ont révélé que leurs publicités étaient diffusées à côté de matériel sexuellement explicite. Comme le note le journaliste Jeff Horwitz, d'autres marques ont suivi comme Disney, Pizza Hut et Walmart.
Instagram est pointé du doigt
Toutes les grandes marques ont signé un contrat avec Meta et d'autres réseaux sociaux qui stipule que leurs publicités ne doivent pas apparaître à côté de contenus inappropriés, ce qui inclut généralement les discours haineux et les contenus sexuellement explicites.
Des tests menés indépendamment par le Wall Street Journal et le Centre canadien de protection de l'enfance ont révélé que les publicités des grandes marques pouvaient être diffusées à côté d'images sexuellement explicites, lorsqu'elles visaient à reproduire le comportement qu'un prédateur d'enfants pourrait adopter sur Instagram. À savoir, la recherche d'images d'enfants gymnastes, de pom-pom girls et de contenus similaires, tout en recherchant également des contenus sexuels pour adultes.
Les deux organisations ont noté les recommandations faites et les publicités associées. Le constat est édifiant.
Le système d'Instagram a diffusé des doses choquantes de contenu salace à ces comptes tests, y compris des séquences osées d'enfants ainsi que des vidéos d'adultes ouvertement sexuelles - et des publicités pour certaines des plus grandes marques américaines [...]
Dans un flux de vidéos recommandées par Instagram, une publicité pour l'application de rencontres Bumble est apparue entre une vidéo d'une personne caressant le visage d'une poupée en latex grandeur nature et une vidéo d'une jeune fille dont le visage est masqué numériquement et qui soulève sa chemise pour dévoiler son ventre. Dans un autre cas, une publicité pour Pizza Hut suivait une vidéo d'un homme allongé sur un lit et entourant de son bras ce que la légende indiquait comme étant une fillette de 10 ans.
Les tests ont certes été modélisés sur le comportement d'une infime minorité d'utilisateurs d'Instagram, mais le journal américain indique qu'il a trouvé des dizaines de milliers de comptes similaires.
La réponse de Meta
Après une réponse insuffisante de Meta, le groupe Match (qui détient notamment Meetic et Tinder) a commencé par annuler la publicité Meta pour certaines de ses applications, comme Tinder, en octobre. Elle a depuis interrompu toutes les publicités de Reels et cessé de promouvoir ses principales marques sur toutes les plateformes de l'entreprise de Mark Zuckerberg. "Nous n'avons aucune envie de payer Meta pour commercialiser nos marques auprès des prédateurs ou de placer nos publicités à proximité de ce contenu", a déclaré Justine Sacco, porte-parole de Match.
De son côté, Robbie McKay, porte-parole de Bumble, a déclaré que la société "ne ferait jamais intentionnellement de la publicité à côté de contenus inappropriés" et qu'elle suspendait ses publicités sur les plateformes de Meta.
Selon d'autres marques concernées, Meta, la société mère d'Instagram, aurait payé pour que des audits indépendants soient réalisés afin de déterminer si un placement publicitaire inapproprié mettait leurs marques en danger. Les résultats ne sont pas encore connus.
Il est compréhensible que les marques ne veulent pas être associées à ce genre d'images, images dont la présence sur le réseau laisse plus que perplexe...
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