Une startup réussit à faire contrôler l'Apple Vision Pro par le cerveau
- Nadim Lefebvre
- Il y a 4 mois (Màj il y a 4 mois)
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La startup Synchron, spécialisée dans les interfaces cerveau-ordinateur (BCI), vient de franchir une nouvelle étape. Après avoir testé avec succès sa technologie sur iPhone et iPad, elle a réussi l'exploit de contrôler l'Apple Vision Pro uniquement par le cerveau.
Un patient parvient à contrôler le Vision Pro par la pensée
Mark, un homme de 64 ans atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA), a pu utiliser le casque de réalité mixte d'Apple sans les mains, uniquement grâce à son implant cérébral Synchron. Il a ainsi pu jouer au solitaire, regarder des vidéos sur Apple TV+ et envoyer des messages, le tout par la pensée.
Une prouesse rendue possible grâce à l'implant Stentrode de Synchron, inséré par voie endovasculaire dans une veine à la surface du cortex moteur. Une fois en place, il est capable de détecter les signaux du cerveau et de les transmettre sans fil pour contrôler des appareils.
L'accessibilité, un enjeu clé pour les interfaces cerveau-machine
Pour Tom Oxley, PDG et fondateur de Synchron, cette intégration avec le Vision Pro répond à un besoin critique pour des millions de personnes paralysées :
Les BCI permettent de reconnecter les personnes atteintes de lésions ou de maladies au paysage technologique en rapide évolution. Le Vision Pro est un système puissant mais qui repose sur les gestes de la main pour contrôler l'interface. Nous envoyons des signaux de contrôle directement depuis le cerveau pour remplacer le besoin de gestes manuels.
Synchron avait déjà démontré les capacités de son implant avec l'écosystème Apple, réputé pour son accessibilité. Mais le contrôle du Vision Pro ouvre de nouvelles perspectives passionnantes pour redonner de l'autonomie aux personnes lourdement handicapées.
La startup new-yorkaise prépare maintenant des essais cliniques à plus grande échelle pour étendre la portée de sa technologie. Elle a déjà implanté son BCI chez 6 patients aux États-Unis et 4 en Australie. Son objectif : obtenir l'approbation de la FDA pour commercialiser son dispositif révolutionnaire.
Une avancée qui montre tout le potentiel des interfaces cerveau-ordinateur pour repousser les limites du handicap et offrir de nouveaux moyens d'interaction avec les technologies du futur comme le Vision Pro d'Apple. A l'image du concurrent Neuralink d'Elon Musk, l'humain véritablement augmenté n'est sans doute pas très loin même si les expérimentations se cantonnent à des patients malades pour l'instant. En définitive, cette avancée majeure ouvre la voie à de nouvelles applications des interfaces cerveau-machine, non seulement dans le domaine médical mais aussi potentiellement pour le grand public à l'avenir.
Source (avec vidéo de démonstration)