Les États-Unis vont interdire la vente de voitures chinoises dès 2027

C'est l'annonce choc du jour ! Les États-Unis s'apprêtent à bannir les véhicules connectés chinois sur son territoire. Dans un souci de protection de la nation, mais aussi de guerre économique, les USA se laissent cinq ans pour mettre en place cette nouvelle règle. La première interdiction majeure est prévue pour 2027.

Les États-Unis passent à l'action

Le gouvernement de Biden a annoncé et confirmé une nouvelle réglementation interdisant la vente et l’importation de véhicules connectés et de composants logiciels provenant de pays considérés comme des “menaces”, en particulier la Chine et la Russie. Cette mesure, qui vise à protéger la sécurité nationale et la vie privée des citoyens américains, s’appliquera progressivement : les logiciels seront interdits dès les modèles 2027, tandis que le matériel suivra pour les véhicules des modèles 2030.

Des technologies au cœur des préoccupations sécuritaires

La règle couvre tout ce qui connecte un véhicule à l’extérieur, comme le Bluetooth, le Wi-Fi, les réseaux cellulaires ou satellites, ainsi que des équipements comme les caméras, capteurs et ordinateurs de bord. Selon Gina Raimondo, secrétaire américaine au Commerce, ces technologies pourraient être exploitées par des acteurs étrangers pour collecter des données sensibles sur les citoyens américains et les infrastructures critiques.

« Les voitures modernes sont équipées de caméras, microphones, GPS et autres technologies connectées à Internet. Un accès étranger à ces données représente un risque majeur pour notre sécurité nationale », a-t-elle déclaré.

Impact sur l’industrie automobile mondiale

Cette décision pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales, particulièrement pour des acteurs comme Polestar et Waymo. Polestar, détenu par le groupe chinois Geely, estime que cette réglementation empêcherait la vente de ses véhicules aux États-Unis, y compris ceux produits localement en Caroline du Sud. De même, Waymo, filiale d’Alphabet, pourrait voir son partenariat avec Zeekr, également de Geely, compromis.

L’Alliance pour l’innovation automobile, qui regroupe GM, Ford, Toyota, Volkswagen et d’autres grands constructeurs, a exprimé son soutien général à l’objectif des nouvelles règles, tout en soulignant leur complexité. Elle avertit que l’industrie automobile, avec ses chaînes d’approvisionnement mondiales tentaculaires, aura besoin de temps pour s’adapter sans perturber la production.

Un coup porté à l’expansion chinoise

Cette réglementation survient alors que la Chine est devenue le plus grand exportateur automobile mondial. Les constructeurs chinois, en quête d’expansion sur les marchés américains, voient leurs ambitions freinées par ces restrictions.

La Maison-Blanche souligne que cette mesure est essentielle pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement américaines et protéger la souveraineté technologique du pays. « Cette règle garantit que des adversaires étrangers comme la Chine ou la Russie ne peuvent pas accéder à nos systèmes critiques ou aux données de nos citoyens », déclare l’administration Biden.

Conséquences politiques et économiques

Les discussions autour de cette réglementation reflètent également des enjeux politiques majeurs. Certains acteurs de l’industrie ont tenté de retarder son application, espérant un changement de cap sous une éventuelle administration Trump. Cependant, la Maison-Blanche est restée ferme sur ses objectifs.

En attendant, les entreprises touchées devront ajuster leurs stratégies, tandis que les constructeurs américains se préparent à des transformations majeures de leurs chaînes d’approvisionnement pour répondre aux nouvelles exigences.

Ce renforcement des contrôles illustre la volonté des États-Unis de protéger leurs intérêts stratégiques face à une concurrence technologique mondiale de plus en plus intense. C'est bien évidemment un moyen puissant pour ralentir l'économie chinoise, deuxième économie la plus puissante au monde juste derrière les États-Unis.

Quid de l'Europe ?

L'Europe est aussi de plus en plus inquiète face à l'afflux des voitures électriques chinoises sur son marché. Les constructeurs chinois, bénéficiant de subventions massives et d'une chaîne d'approvisionnement maîtrisée, proposent des véhicules souvent plus abordables que leurs concurrents européens. Cette situation suscite des craintes de concurrence déloyale et pourrait menacer les marques automobiles européennes, qui dominent historiquement le secteur.

En réponse, l'Union européenne a lancé une enquête sur les subventions attribuées aux voitures électriques chinoises et envisage des mesures protectionnistes, telles que des droits de douane. Cette situation crée des tensions diplomatiques et soulève des débats sur l'impact potentiel sur l'innovation et les prix des véhicules électriques en Europe. L'Europe doit trouver un équilibre entre protection de ses industries et promotion de l'électromobilité.

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