Facebook et Instagram resteront disponibles en Europe, changement de discours !
- 👨 Julien Russo
- Il y a 3 ans (Màj il y a 3 ans)
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Meta modifie sur ses propos
Des centaines de millions d'Européens se connectent quotidiennement sur les applications Facebook et Instagram, quand du jour au lendemain le PDG du groupe qui détient ces deux applications annonce que tout pourrait bientôt s'arrêter, cela fait sans surprise un gigantesque buzz.
En effet, Mark Zuckerberg a menacé de suspendre l'accès aux utilisateurs qui résident en Europe si la loi RGPD devenait plus stricte dans un avenir proche.
Le groupe Meta s'est positionné à plusieurs reprises contre le stockage des données des utilisateurs européens en Europe, Zuckerberg souhaite absolument pouvoir continuer à conserver nos données sur les serveurs hébergés aux États-Unis.
Le problème, c'est que la Commission européenne ne voit pas d'un bon œil cette façon de faire qui existe depuis la création de Facebook.
Face à ce sous-entendu d'obliger prochainement le stockage des données en Europe plutôt qu'aux États-Unis, Mark Zuckerberg aurait eu un discours qui a... mal été interprété par les médias du monde entier.
Selon un porte-parole du groupe, il n'y a eu aucune menace d'interdire l'accès à Facebook et Instagram aux utilisateurs européens qui représentent une grosse partie des utilisateurs.
Nous n'avons absolument aucun désir et aucun projet de nous retirer de l'Europe, mais la simple réalité est que Meta et de nombreuses autres entreprises, organisateurs et services, comptent sur les transferts de données entre l'Union européenne et les États-Unis pour exploiter des services mondiaux.
Tout comme 70 autres entreprises européennes et américaines, nous identifions un risque commercial résultant de l'incertitude autour des transferts internationaux de données
Mais pourquoi insister autant pour héberger les données des Européens aux États-Unis ? Quel est l'intérêt derrière cette pratique ?
Selon le porte-parole de Meta France, les transferts internationaux de données sous-tendent l'économie mondiale. Cela permet aussi de soutenir un nombre incalculable de services fondamentaux qui rythment notre quotidien !
Il poursuit en expliquant :
Depuis de nombreuses années, le cadre juridique soutenant le transfert de données outre-Atlantique a été confronté à de graves perturbations. L'accord Safe Harbour a été invalidé par la Cour de justice européenne en 2015. L'été dernier, le Privacy Shield, qui était utilisé par plus de 5000 entreprises des deux côtés de l'Atlantique, a également été invalidé par la Cour de justice européenne.
Finalement, si la Commission européenne va plus loin dans cette direction, le groupe Meta se battra pour la faire changer d'avis, mais respectera la mesure qui consistera à conserver les données des Européens sur des serveurs localisés en Europe.
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