La taxe japonaise sur les applications étrangères sera à la charge d'Apple et Google
- 👨 Alban Martin
- Il y a 1 an
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Un fonctionnement spécifique au Japon
Cette annonce vise à corriger une bizarrerie dans la manière dont les taxes sur les ventes sont prélevées au Japon.
Vous savez certainement que, dans la plupart des pays, le détaillant est responsable de l'ajout des taxes de vente avant que le consommateur ne paie la facture totale. Il répercute ensuite la taxe sur les ventes au gouvernement.
Dans le cas de l'App Store, Apple collecte la TVA sur les ventes et la déduit du montant brut dû aux développeurs avant que la société de Cupertino ne prélève sa propre part (la fameuse commission de 30 %). Il en va de même pour le Play Store de Google.
Mais les choses fonctionnent différemment au Japon. Dans le cas des applications, c'est le développeur, et non Apple ou Google, qui doit prélever la taxe. Cela se complique pour les développeurs étrangers, comme ceux basés aux États-Unis. S'ils n'ont pas de présence commerciale au Japon, ils n'ont aucun moyen de collecter et de rembourser la taxe sur les ventes.
Apple et Google ont un nouveau devoir
Comme le rapporte le Nikkei Asia, le Japon va rendre les exploitants de boutiques d'applications, comme Apple et Google, responsables du paiement des taxes à la consommation sur les contenus vendus par les développeurs étrangers, afin de récupérer plus efficacement les taxes perçues par les petites entreprises qui n'ont pas de présence physique au Japon.
Ce changement, détaillé dans un rapport du ministère des finances publié mardi, vise à créer des conditions de concurrence plus équitables pour les créateurs de contenu basés au Japon, plus facilement taxé jusqu'à présent?
Apple et Google peuvent se conformer à cette exigence de deux manières. Soit augmenter les prix, soit prélever plus auprès des développeurs.
Dans le premier cas, ils peuvent ajouter la taxe au prix des applications, augmentant ainsi le coût final pour les consommateurs. Ils versent ensuite cette somme au gouvernement, et le montant net reçu par les développeurs reste inchangé.
Dans le second scénario, les deux géants peuvent laisser les prix des applications inchangés, déclarant effectivement que le montant inclut la taxe sur les ventes, et déduire la TVA avant de prélever leur propre part - laissant les développeurs avec un revenu net plus faible.
Les paris sont ouverts !