Test de Devil's Attorney - Le parfum du succès sur iPhone

Contrairement à ce que l'on croyait, Devil's Attorney (Jeu, Universel, 5 étoiles - 7 votes, VO, 349.5 Mo) n'est pas une copie de Phoenix Wright.

D'ailleurs, mis à part l'environnement judiciaire et l'humour ambiant, il est difficile de trouver des points communs entre ces deux jeux.

Mais plutôt que de s’appesantir sur ce que Devil's Attorney n'est pas, voyons ce qu'il est et surtout ce qu'il vaut.




Principe du jeu :
Devil's Attorney est un jeu de stratégie au tour par tour. Ce qui paraît étrange si l'on considère que l'action prend place dans des tribunaux. Cela nous donne un mélange improbable, mais finalement efficace. Vous incarnez Max McMann, un avocat dont l'égo et la confiance en soi démesurés n'ont d'égaux que sa compétence à défendre des accusés on ne peut plus douteux.

Le jeu se compose d'affaires où vous devrez prendre la défense d'hommes et de femmes accusés de délits et de crimes a priori indéfendables. Mais c'est sans compter sur l'absence totale de moralité de notre héros. Une affaire se joue comme on jouerait un combat dans un jeu de rôles classique. Le héros dispose de compétences diverses qu'il utilisera contre le procureur, les témoins ou encore les preuves qui accablent son client.



Chaque affaire dispose d'un nombre de points de vie qui, une fois amené à zéro, mettra fin au jugement et enverra votre client en prison, ce qui signifie la fin de la partie. Chaque "ennemi" dispose de points de crédibilité, qui représentent sa vie. Certains d'entre eux infligent des dégâts aux points de vie de l'affaire. Les autres disposent de compétences diverses permettant, par exemple, de restaurer la crédibilité des témoins, ou encore d'augmenter les dégâts des pièces à conviction.

Vos compétences sont tout aussi variées et permettent pour les plus importantes de réduire à zéro la crédibilité des témoins et du procureur. D'autres, qui seront utiles en leur temps, réduisent les dégâts ou restaurent les points de vie de votre affaire par exemple. Ces compétences sont divisées en trois arbres qui sont le matérialisme, la décadence et la vanité.



Afin d'étoffer votre éventail de compétences, ou même de les améliorer, vous disposez d'un logement que vous allez pouvoir décorer avec l'argent gagné pendant les affaires. Chaque élément du décor peut attribuer un point dans l'un des arbres de compétences, ou bien améliorer une compétence que vous possédez déjà. Par la suite, vous aurez accès à des magasins où vous pourrez acheter des articles ayant la même fonction.

Prenez garde à vos choix lors de vos achats cependant. En effet, en fonction des articles achetés, d'autres ne seront plus disponibles. Il convient donc de prévoir à l'avance l'objectif que vous voulez atteindre en termes de compétences.

Un dernier mot concernant la mise en scène. Celle-ci est excellente. Chaque affaire est précédée d'un dialogue entre notre héros et le procureur, et ces dialogues sont plein d'humour. Les natures des affaires sont totalement déjantées. Le jeu est très drôle. Mais attention, il est totalement en anglais. Et même si le niveau exigé n'est pas monstrueux, un minimum est requis pour comprendre les règles d'une part, et pour profiter du jeu d'autre part, tout simplement.

Graphisme et audio :
Les graphismes sont bons. Disons que l'on n'en prend pas plein la vue, et d'ailleurs ce n'est vraiment pas le sujet. Mais les personnages sont finement dessinés, ainsi que les décors. Les interfaces sont propres et engageantes. Le niveau de finition est excellent.

Côté bande-son les mélodies sont bien faites, mais répétitives et un poil énervantes à la longue. Par contre les dialogues sont parlés, et très bien interprétés qui plus est. C'est un vrai bonheur d'écouter les dialogues entre le héros et les procureurs.

Et je suis obligé de mentionner le générique d'ouverture, qui à lui seul donne envie d'aller plus loin.

Jouabilité :
La jouabilité est parfaite, tout simplement. Il faut dire qu'elle se résume à cliquer sur des boutons. Mais il n'empêche que les interfaces répondent parfaitement. Rien à ajouter sur ce point.



Durée de vie :
La durée de vie est la seule faiblesse du jeu. Bien qu'il ne soit pas spécialement court, il nous laisse un peu sur notre faim. Il se compose de 58 affaires réparties dans 3 chapitres. En s'y mettant sérieusement, on peut finir le jeu en à peine quelques heures. Et vu comme il est accrocheur, beaucoup de joueurs risquent de le terminer en deux ou trois sessions de jeu.

Il est possible de changer le mode de difficulté : facile, normal ou difficile, cela influant sur le nombre de points de vie de votre affaire au début de la partie. Et selon les affaires, cela peut faire une grosse différence.

Et vous pourrez également recommencer le jeu pour voir les trois fins différentes, ou encore essayer de nouvelles stratégies.



Conclusion :
Devil's Attorney est une petite pépite. Son gameplay, finalement assez simple, n'en est pas moins accrocheur et efficace. Mais surtout son humour décapant est une bouffée d'air frais.

Son seul défaut étant sa durée de vie, on en redemande encore et encore. Espérons une mise à jour contenant de nouvelles affaires à plaider avec la plus mauvaise foi et la plus grande assurance jamais vues !



Les plus :



  • L'humour omniprésent
  • Les dialogues parlés
 

Les moins :

  • La durée de vie un peu juste
 

Le générique d'ouverture :




Télécharger Devil's Attorney à 2.39€

 
Graphismes :
17/20
Devil's Attorney
Jouabilité :
20/20
Catégorie : Stratégie
Durée de vie :
13/20
Prix : 2.39€
Scénario :
19/20
Bande son :
17/20
Impression générale :
4,5 / 5
 







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Les réactions

2 Bewi (rédacteur)

18/10/2012 à 09h30 :

@Eolas : En effet c'est avec les procureurs que le héros discute, j'ai fait un raccourci un peu rapide ! Je vais corriger.

1 Eolas

18/10/2012 à 09h23 :

Je partage cette analyse, tant sur le gameplay (simple mais efficace), l'humour (une vraie réussite, mention spéciale à l'affaire n°43, John Doe), et à la durée de vie limitée.

Une correction : les dialogues inaugurant chaque affaire (qui sont parfois plus longs que le temps nécessaire à la gagner) sont entre Max McMann et les procureurs, ses adversaires, et non les juges, qui ne sont qu'un élément de décor.