5G : Le Conseil constitutionnel français confirme l'interdiction des équipements Huawei
- 👨 Julien Russo
- Il y a 4 ans (Màj il y a 4 ans)
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L'interdiction Huawei est confirmée
À travers ses équipements 5G, Huawei espionne-t-il le trafic des données ? Si personne ne peut l'affirmer ou même le prouver, la France a préféré rejoindre les pays qui jouent la carte de la "prudence" envers les entreprises chinoises.
En effet, dans l'éventualité où le gouvernement chinois tire les ficelles derrière Huawei pour récupérer des informations confidentielles, l'entreprise ne serait même pas autorisée à le dire publiquement. Une chose est sûre, c'est qu'à ce sujet, Huawei a toujours déclaré ne pas soumettre ses clients à une collecte de données massives pour les envoyer aux autorités.
Alors que la 5G est en plein déploiement, l'Élysée a dû prendre une décision l'année dernière, laisser Huawei collaborer avec nos quatre opérateurs ou l'interdire ? Même si Emmanuel Macron n'a jamais eu la même vision que Donald Trump quand il était au pouvoir, sur ce coup-là, le Président français a partagé les mêmes inquiétudes que l'ancien président américain.
Depuis plusieurs mois, l'utilisation des équipements de Huawei est fortement déconseillée pour le déploiement de la 5G. Aujourd'hui, un nouveau cap a été franchi puisque le Conseil constitutionnel a prononcé l'interdiction pure et simple d'utiliser les équipements 5G du fabricant chinois.
SFR, Bouygues, Orange et Free Mobile n'ont donc plus l'autorisation de passer des accords commerciaux avec Huawei pour le nouveau standard mobile, un coup dur pour les deux premiers opérateurs, puisqu'ils ont déjà installé des équipements 5G de Huawei un peu partout en France. Ils devront donc être enlevés, ce qui engendre des coûts phénoménaux pour SFR et Bouygues !
Le Conseil constitutionnel a confirmé qu'il existait des "risques d'espionnage, de piratage et de sabotage qui peuvent résulter des nouvelles fonctionnalités offertes par la cinquième génération de communication mobile".
La décision rejoint donc celle de l'Élysée qui avait déconseillé de passer par Huawei afin de préserver les intérêts de la sécurité nationale.
Pour rappel, Bouygues et SFR ont demandé une aide financière de 2 milliards d'euros d'indemnisation à l'État pour le retrait des antennes Huawei. La facture risque d'être très salée puisque Bouygues Télécom va devoir procéder à la suppression de 3 000 antennes pour en installer d'autres !
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