Les AirTags d’Apple étaient déjà prêts en 2019
- Medhi Naitmazi
- Il y a 4 ans (Màj il y a 3 ans)
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Les dépôts auprès de la FCC pour les AirTags récemment publiés par Apple ont révélé que le géant de la technologie avait commencé les tests réglementaires et se préparait à demander l‘autorisation de mise sur le marché pour le produit près de deux ans avant la présentation officielle.
On aurait pu voir les AirTags en même temps que l’iPhone 11
Une série de documents soumis à la Federal Communications Commission indique que les AirTags ont subi des tests de certification officielle entre juillet et novembre 2019. Malgré ces tests, les rapports officiels de certification réglementaire n'ont été publiés qu'en septembre et octobre de l'année dernière.
Comme tous les produits grand public, les appareils Apple doivent subir des tests approfondis et rigoureux avec la FCC aux États-Unis et les agences de réglementation des pays où l'appareil sera vendu avant de pouvoir atteindre le marché. En Europe par exemple, il s’agit du marquage CE.
Ce qui rend ce cas particulièrement intéressant, c'est que les AirTags ont fait l'objet de rumeurs pendant deux ans, avec un lancement souvent qualifié d’imminent. On trouvait déjà des traces dans le code d’iOS 13
Les dépôts de la FCC indiquant que les AirTags étaient suffisamment avancés pour faire l'objet de tests réglementaires en 2019, cela suggère qu'Apple pourrait en effet avoir repoussé le lancement de plus d'un an. On aurait donc pu les voir dès le lancement de l’iPhone 11, le premier téléphone équipé de la puce U1 utilisée également dans les petits traqueurs. Logique.
Bien que le raisonnement exact derrière le retard d'Apple pour AirTags reste un mystère, une hypothèse pourrait être que la société voulait développer son réseau Find My avant son lancement pour éviter les accusations de comportement anticoncurrentiel.
Alors que les AirTags étaient en cours de développement, Tile, qui propose une gamme de traqueurs d'objets similaires, a commencé à sonner l'alarme selon laquelle certaines fonctionnalités d'iOS rendraient plus difficile la concurrence avec l'éventuel traqueur d'objets Apple. À l'époque, des entreprises telles que Tile n'avaient pas de véritable plate-forme ou de réseau sur les appareils Apple qui rendraient leurs traqueurs particulièrement faciles à utiliser par rapport à un accessoire fabriqué par Apple.
Tout cela a changé plus tôt ce mois-ci lorsque Apple a annoncé l'ouverture du réseau Localiser aux fabricants d'accessoires tiers. La gamme AirTag est construite à partir du réseau «Find My» composé de plus d'un milliard d'appareils Apple qui utilisent des signaux cryptés pour collecter l'emplacement d'autres appareils et éléments compatibles.
En ouvrant le réseau à des sociétés tierces avant le lancement des AirTags, Apple a peut-être estimé qu'il éviterait les contrôles et les accusations anticoncurrentielles étant donné que son propre outil de suivi n'aurait plus d'avantage sur les appareils Apple par rapport à ceux fabriqués par d'autres entreprises.
Tile n'utilise pas l'écosystème «Find My» d'Apple et on ne sait pas si l'entreprise envisage de l’adopter à l'avenir. En revanche, d’autres se sont ruer dessus tels que Belkin, VanMoof et Chipolo qui ont annoncé les premiers produits, notamment des écouteurs sans fil, des vélos ou autre outil de suivi d'objets.
En tout cas, les Airtags sont déjà en rupture de stocks chez Apple. Le signe que le nouvel accessoire à trouvé son public...