Apple et Google suppriment Unjected, une app de rencontre entre non vaccinés
- 👨 Medhi Naitmazi
- Il y a 3 ans (Màj il y a 3 ans)
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Un manque de contrôle de Unjected
L'application Unjected se présente comme un lieu de rencontre pour "des personnes partageant les mêmes idées qui soutiennent l'autonomie médicale et la liberté d'expression".
Nos confrères américains expliquent qu'Unjected a été lancé en mai, permettant aux utilisateurs de créer un profil, de correspondre avec d'autres personnes, et plus encore. Essentiellement, l'application était un service de rencontres pour les anti-vaccins, et son lancement a coïncidé avec l'ajout d'avantages par Tinder et Bumble pour encourager les utilisateurs à se faire vacciner contre le COVID-19. Le néo-service a même gagné le surnom de "Tinder for anti-vaxxers" outre-Atlantique.
Mais ce qui a coûté sa place à Unjected c’est sa dernière mise à jour qui a ajouté un flux social, similaire à Facebook et Twitter. Cela a déclenché un examen par les équipes du Google Play avec une raison qui rappellera aux plus assidus à notre blog une autre procédure lancée il y a quelques mois.
Une mise à jour de routine de l'application a déclenché un examen par Google Play qui a révélé qu'il n'avait pas suffisamment contrôlé le contenu généré par les utilisateurs autour de la désinformation. Dans les courriels envoyés à Unjected, Google a signalé des messages qui comprenaient des allégations selon lesquelles les vaccins étaient des "modificateurs expérimentaux du gène de l'ARNm", des "bioarmes" et des "micropuces nanotechnologiques" utilisées pour relier les gens au réseau 5G.
Google a déclaré à Unjected le 16 juillet qu'il avait deux semaines pour supprimer les messages de son app store ou se faire démarrer.
Shelby Thomson, cofondatrice, avait alors déclaré être sur la corde raide et avait supprimé le flux social pour se conformer à la demande du Google Play, mais prévoyait déjà de le restaurer, tout en "restant sous le radar".
Mais du côté d’Apple, Unjected est était toujours disponible. En posant la question aux lutins de l’App Store, Bloomberg a en fait déclenché la suppression de cette dernière. Apple a informé les développeurs que l'application avait été évincée parce qu'elle "se réfère de manière inappropriée à la pandémie de COVID-19 dans son concept ou son thème".
Un porte-parole d'Apple a expliqué que la société menée par Tim Cook avait refusé Unjected lors du processus d'examen initial puis approuvé l'application après qu'elle ait apporté des modifications pour se conformer aux politiques Covid-19.
D’après Apple, Unjected encourageait les utilisateurs à éviter d'utiliser certains mots pour éviter d'être détectés.
C'est une violation de nos directives, qui indiquent clairement : Si vous essayez de tromper le système... vos applications seront supprimées du magasin.
Les directives de l'App Store d'Apple exigent que les applications aient des moyens d'examiner le contenu généré par les utilisateurs et que toutes les applications liées au COVID-19 proviennent d'institutions spécialisées sur la santé.
C’était exactement les mêmes termes dans le cas du service Parler qui avait été supprimé après l’histoire du Capitole, alors que Facebook et autre Twitter permettent de diffuser ce genre d’idées sans être inquiétés par les deux géants du mobile. Le gouvernement américain a d’ailleurs récemment critiqué le réseau social de Zuckerberg pour sa complaisance vis-à-vis de certains comptes influents dits « anti-vaccins ».