Facebook permet aux utilisateurs européens de ne plus être suivis
- 👨 Alban Martin
- Il y a 1 an
- 💬 4 coms
Le suivi façon Meta
Actuellement, les deux réseaux sociaux surveillent les contenus que vous consultez dans les applications Facebook et Instagram, textes, images et vidéos. À partir de ces données, Meta établit un profil de vos centres d'intérêt et s'en sert pour vous proposer des publicités personnalisées qui répondent précisément à différents critères. C'est la source principale de revenus du groupe.
La bataille de Meta avec l'UE
Depuis longtemps, cette pratique fait grincer des dents au sein de l'Union européenne, qui dispose des lois les plus strictes au monde en matière de protection de la vie privée. Cependant, après une série de trois amendes de plusieurs millions de dollars, l'entreprise est en passe de plier.
À un moment donné, Meta a même menacé de retirer les applications Facebook et Instagram des pays membres (dont la France) pour d'autres raisons liées à la protection de la vie privée. Mais ce coup de bluff n'a pas fonctionné. Pire, l'entreprise se rapproche dangereusement de la date limite pour se conformer pleinement à la législation européenne en matière de protection de la vie privée.
Un changement majeur chez Meta
Le Wall Street Journal rapporte que Meta prévoit de contourner ce problème en permettant aux utilisateurs des pays de l'UE de refuser ce suivi.
Selon ce plan, Meta permettra aux utilisateurs de l'UE, à partir de mercredi, de choisir une version de ses services qui ne les ciblera qu'avec des publicités basées sur des catégories larges, telles que leur tranche d'âge et leur localisation générale, sans utiliser, comme c'est le cas actuellement, des données telles que les vidéos qu'ils regardent ou le contenu sur lequel ils cliquent à l'intérieur des applications de Meta, ont déclaré les personnes concernées.
Bien évidemment, si tout cela a commencé hier, Meta ne facilite pas les choses à l'utilisateur. Demander l'arrêt du pistage (opt-out), n'est pas une mince affaire. En effet, le rapport indique que les utilisateurs devront indiquer les raisons de leur opposition dans un formulaire de demande en ligne, que l'entreprise "évaluera" avant de prendre une décision.
Voilà qui ne devrait pas contenter les instances européennes, et qui pourrait même attiser un peu plus les griefs contre le groupe de Mark Zuckerberg.
Selon la loi RGPD, la protection de la vie privée doit être automatique, et les utilisateurs ne doivent pas en faire la demande. Quant au reste du monde, pas sûr qu'il reste les bras croisés...
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