Apple s'engage à respecter les règles du gouvernement américain sur l'IA
- Nadim Lefebvre
- Il y a 4 mois
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Apple, aux côtés d'autres géants de la technologie, a accepté de se conformer à une initiative volontaire et non contraignante du gouvernement U.S qui appelle à l'équité dans le développement des modèles d'intelligence artificielle et à la surveillance des problèmes potentiels de sécurité ou de confidentialité au fur et à mesure de l'avancement des travaux.
Un engagement en amont du lancement d'Apple Intelligence
Cette annonce intervient alors qu'Apple s'apprête à lancer sa suite de fonctionnalités Apple Intelligence, à commencer par iOS 18 cet automne. Si ces nouvelles capacités ne sont pas encore disponibles dans les versions bêta d'iOS 18, iPadOS 18 ou macOS Sequoia, l'entreprise s'est engagée à proposer certaines d'entre elles en version bêta prochainement, avec un déploiement complet prévu d'ici la fin de l'année.
De fait, Cupertino n'a pas d'autre choix que de collaborer avec le gouvernement américain dans l'entraînement et la mise à disposition de ses outils d'IA générative. Tous les concurrents sont concernés, et même si l'engagement n'est pas contraignant, il paraîtrait étonnant qu'Apple ne suive pas les recommandations gouvernementales. Pour connaitre les conseils et suggestions du gouvernement américain en matière d'IA générative, la Maison Blanche a mis en ligne une page web dédiée (en anglais).
Des directives volontaires et non contraignantes
Les directives de sécurité établies par l'administration Biden, auxquelles Apple a adhéré, définissent des engagements pour les entreprises en matière de test du comportement des systèmes d'IA. Il s'agit notamment de s'assurer qu'ils ne présentent pas de tendances discriminatoires ou de problèmes de sécurité nationale. Les résultats des tests effectués doivent être partagés avec les gouvernements et les universités pour une évaluation par les pairs.
Pour l'instant, ces directives ne sont pas exécutoires en droit. Le Congrès n'a pas encore adopté de loi pour une réglementation formelle de l'IA, mais les entreprises technologiques acceptent de s'y conformer volontairement et de bonne foi. Le gouvernement américains souhaite manifestement légiférer en douceur en engageant d'abord la discussion avec les géants de la tech sans opposer trip de contraintes.
A contrario, l'Union Européenne a fait un autre choix. En réglementant beaucoup à travers le DMA, le DSA et surtout l'AI Act, l'UE protège indéniablement les consommateurs européens mais freine automatiquement l'innovation dans le continent. Apple a déjà annoncé du retard dans le déploiement d'Intelligence ainsi que de certaines fonctionnalités d'iOS 18 dans les pays européens précisément à cause de la très lourde réglementation.
Un ensemble de fonctionnalités prometteuses
Apple Intelligence comprendra des fonctionnalités telles que des outils de relecture et de rédaction, des notifications prioritaires, la génération d'emoji et d'images à partir de photos, ainsi qu'un assistant Siri plus intelligent basé sur un index sémantique des informations personnelles présentes sur l'appareil. Ces fonctionnalités seront alimentées par une combinaison de modèles sur l'appareil et de traitement sur les serveurs cloud privés d'Apple.
La firme de Cupertino prévoit également d'intégrer des fournisseurs d'IA tiers à ses systèmes d'exploitation, à commencer par ChatGPT dès cet automne.
Si cet engagement volontaire d'Apple et d'autres géants de la tech en faveur de la sécurité de l'IA est un premier pas encourageant, il reste à voir si des réglementations plus formelles et contraignantes seront mises en place à l'avenir pour encadrer le développement de cette technologie prometteuse mais potentiellement risquée.
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