Apple, Google, Facebook : une fuite de 16 milliards de mots de passe secoue le web
- 👨 Alexandre Godard
- Il y a 8 heures
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Le chiffre du jour : 16 milliards
Une fuite de données d’une ampleur inédite secoue actuellement le monde numérique. D’après les chercheurs en cybersécurité de Cybernews, ce sont pas moins de 16 milliards de mots de passe qui ont été découverts en circulation sur le Web, issus de plus de 30 bases de données compromises. Contrairement aux fuites précédentes souvent composées de données obsolètes, cette compilation se distingue par la fraîcheur des identifiants exposés. En effet, ceux-ci proviennent de malwares dits « infostealers », capables de siphonner les mots de passe directement depuis les appareils infectés, en contournant les protections habituelles.
Parmi les services concernés figurent les géants du numérique comme Apple, Facebook, Google ou Telegram, mais aussi des services gouvernementaux, des plateformes professionnelles et des réseaux d’entreprise. Ces identifiants peuvent être utilisés pour mener des attaques ciblées : phishing avancé, prise de contrôle de comptes, usurpation d’identité ou encore fraudes bancaires. Cette base de données géante, surnommée “Mother of All Breaches”, offre aux cybercriminels une matière première sans précédent.
Les experts insistent sur l’urgence d’agir. Il est fortement conseillé de changer immédiatement ses mots de passe, en commençant par les comptes les plus sensibles. L’usage d’un gestionnaire de mots de passe est vivement recommandé, tout comme l’activation de l’authentification à deux facteurs (2FA), de préférence via une application ou une clé physique. Pour une sécurité optimale, les utilisateurs devraient se tourner vers les passkeys, une alternative biométrique ou matérielle aux mots de passe, déjà soutenue par Apple, Google et Microsoft.
Enfin, les utilisateurs sont invités à vérifier si leurs données ont été compromises. Apple l'indique directement dans son application native Mots de passe par exemple. Cette fuite monumentale remet en lumière la fragilité du système actuel basé sur les mots de passe et accélère la nécessité d’adopter des méthodes d’authentification plus modernes et plus sûres.