Harcèlement : un recours collectif a lieu en Californie contre l’AirTag
- 👨 Julien Russo
- Il y a 1 an (Màj il y a 1 an)
- 💬 2 coms
Le recours collectif américain contre l’AirTag s’agrandit avec de nouveaux plaignants
Un recours collectif a été initié concernant l’usage malveillant des AirTags d’Apple, débutant au tribunal fédéral de San Francisco et s’étendant ensuite en Californie. Avec plus d’une trentaine de victimes affirmant être terrorisées par des harceleurs exploitant les AirTags d’Apple, le nombre de plaignants dans ce recours ne cesse de croître. La négligence d’Apple est mise en cause, les plaignants estimant que les AirTags se sont transformés en outils de harcèlement facilement utilisables.
La plainte a été amendée en décembre 2022 par deux femmes et le nombre de cas signalés a augmenté depuis. En avril 2022, plus de 150 incidents relatifs au harcèlement via AirTags ont été signalés aux États-Unis, incluant 19 cas dans la région de Tulsa, Oklahoma. L’augmentation des cas de harcèlement international liés aux AirTags est également notée.
Face à la critique, Apple a déployé une mise à jour logicielle en avril 2022 pour renforcer les fonctionnalités de sécurité des AirTags contre le harcèlement. Parallèlement, l’application “Tracker Detect” a été lancée pour aider les utilisateurs Android à détecter les AirTags. Cependant, les plaignants assurent qu’Apple a violé des lois fédérales en lançant un produit considéré comme non complet à cause de l’absence de ces mesures anti-harcèlement.
Les plaignants sollicitent des dommages-intérêts et des ordonnances judiciaires pour prévenir d’autres pratiques jugées illégales, injustes et/ou frauduleuses de la part d’Apple concernant les AirTags. Apple est tenue de répondre à la plainte révisée avant le 27 octobre 2023.
Des cas extrêmes de violence et de meurtre ont été associés à l’utilisation abusive des AirTags. Les plaignants proviennent de 20 états aux États-Unis, du Canada et de l’Irlande, englobant divers résidents et victimes. Les harceleurs, souvent des partenaires ou ex-partenaires abusifs, cachent les AirTags dans divers emplacements, rendant la détection difficile.
Vendus à 29$ aux Etats-Unis, les AirTags sont décrits comme une “arme de choix” pour les harceleurs. Les experts en technologie et en violence domestique avaient alerté Apple sur les risques potentiels bien avant la sortie des AirTags. Récemment, une collaboration entre Apple et Google a été initiée pour améliorer la détection des AirTags sur les appareils Android, mais les critiques perdurent.
Avec la version iOS 17 permettant de partager les AirTags avec jusqu’à trois autres dispositifs, l’identification des harceleurs se complexifie. Les plaignants critiquent les mesures insuffisantes prises par Apple, notamment en matière d’information des forces de l’ordre et des utilisateurs sur les dangers associés aux AirTags. Ils proposent des améliorations, comme une meilleure cohérence des alertes AirTag.
Corbin Streett, du Réseau national américain pour mettre fin à la violence domestique, critique le modèle de menace d’Apple qui néglige les risques de harcèlement par des partenaires intimes. Ce recours collectif en Californie soulève des questions cruciales sur la responsabilité des géants de la technologie dans la prévention du harcèlement et la protection des utilisateurs.
Source