L'Australie veut plus de contrôle sur les apps pré-installées sur iPhone et Android

Dans un rapport lié à son enquête en cours sur la domination du marché des applications par Apple et Google, le protecteur australien des consommateurs a averti les deux sociétés qu'il souhaitait que les australiens aient plus de choix en ce qui concerne les applications préinstallées sur les appareils iOS et Android. Cela fait écho à la récente ouverture concédée par Apple à la Russie.

 

L'App Store et le Play Store encore ciblés

Plus précisément, l'Australian Competition and Consumer Commission (ACCC) souhaite qu'Apple et Google donnent aux utilisateurs plus de contrôle sur les applications par défaut dans leurs systèmes d'exploitation mobiles respectifs.

Il est nécessaire que les consommateurs aient plus de choix grâce à la possibilité de modifier toute application par défaut préinstallée sur leur appareil qui n'est pas une fonctionnalité de base du téléphone. Cela donnerait aux consommateurs plus de contrôle pour choisir l'application qui répond le mieux à leurs besoins et favoriserait une concurrence plus robuste sur les marchés en aval des applications.

Apple permet déjà aux utilisateurs iOS de choisir des applications de messagerie et des navigateurs Web tiers plutôt que son client mail natif et son navigateur Safari, mais l'ACCC souhaite voir le même niveau de choix appliqué à toutes les applications préinstallées.
L'un des nombreux changements proposés est l'introduction «d'écrans de choix» qui permettent aux consommateurs de choisir entre toutes les applications propriétaires et des alternatives tierces. La proposition rappelle l'invite que les utilisateurs iOS en Russie voient lors de la première configuration d'un appareil pour pré-installer des applications à partir d'une liste de logiciels approuvés par le gouvernement.


 

D'autres propositions incluent la possibilité pour les développeurs d'informer les utilisateurs des options de paiement alternatives et un moyen d'empêcher Apple et Google d'utiliser les informations collectées sur les applications tierces pour tirer parti de leurs propres applications concurrentes. L'ACCC a averti les géants de la technologie qu'une réglementation pourrait être nécessaire si les préoccupations ne sont pas prises en compte.

Les commentaires contenus dans le rapport intermédiaire de 165 pages sont cohérents avec les remarques précédentes de la commission, qui estime qu'Apple et Google occupent une position dominante en tant que distributeurs d'applications qui pourraient être exploitées en préférant leurs propres applications et plates-formes de paiement à des alternatives tierces.

Le rapport note qu'en dehors de la Chine, le système d'exploitation Android et l'iOS d'Apple représentent près de 100% du marché des systèmes d'exploitation mobiles, Google en contrôlant 73% et Apple représentant 27% du marché. En Australie, la répartition est plutôt 50/50.

La domination d'Apple et de Google sur les systèmes d'exploitation mobiles, combinée au contrôle exercé sur les marchés d'applications autorisés dans leurs écosystèmes mobiles, signifie que l'App Store et le Play Store contrôlent les passerelles clés par lesquelles les développeurs d'applications peuvent accéder aux consommateurs sur les appareils mobiles.

L'ACCC a commencé en mars à évaluer les bases d'une enquête formelle sur les logiciels préinstallés et les choix «par défaut» prédéfinis sur les appareils mobiles, y compris Google comme moteur de recherche par défaut sur les appareils Apple. Le rapport de l'App Store n'est que le dernier développement de l'enquête en cours sur les services de plate-forme numérique de l'ACCC. Et ailleurs dans le monde, les deux firmes sont attaquées chaque semaine par Epic, Spotify, Match et autres grands groupes, sans compter les organisations équivalentes à l'ACCC au Brésil, en Italie, en France, etc. 

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