Apple fait face à de nouvelles accusations dans l'affaire antitrust lancée par Spotify
- 👨 Alban Martin
- Il y a 3 ans
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Spotify vs Apple : acte 2
Les nouvelles charges font partie d'une enquête en cours de la Commission Européenne basée sur des accusations de comportement anticoncurrentiel sur le marché du streaming musical de la part de Spotify. Elles suggèrent que l'UE renforce son dossier contre Apple dans un contexte d'examen croissant des grandes entreprises technologiques dans toute la région.
En 2019, Spotify a déposé une plainte auprès de la Commission européenne, alléguant qu'Apple applique des règles de l'App Store qui "limitent délibérément le choix et étouffent l'innovation au détriment de l'expérience utilisateur", accusant la société "d'agir à la fois comme un joueur et un arbitre pour désavantager délibérément les autres développeurs d'applications."
Spotify a notamment souligné que la commission de 30 % prélevée par Apple sur les achats effectués sur l'App Store, y compris les abonnements in-app, oblige le service de streaming musical à faire payer ses abonnés existants 12,99 dollars par mois pour son forfait Premium, juste pour percevoir les 9,99 dollars par mois qu'il facture habituellement.
Pour le géant suédois, Apple un "avantage injuste" car l'entreprise est incapable de concurrencer équitablement le prix standard de 9,99 dollars par mois d'Apple Music sur l'App Store. Si Spotify choisit de ne pas collecter les paiements via l'App Store, Apple "applique une série de restrictions techniques et de limitation de l'expérience" à la société. Il est également dit qu'Apple "verrouillait Spotify et d'autres concurrents hors des services Apple tels que Siri, HomePod et Apple Watch", rendant ainsi Apple Music une option plus attrayante pour les abonnés. Apple avait ouvert Siri aux apps tierces peu de temps après, avant de proposer des paiements externes pour les applications dites de "lecture".
En avril 2021, l'enquête a conclu qu'Apple avait enfreint le droit européen de la concurrence. Apple a nié les allégations de comportement anticoncurrentiel, et a déclaré au moment de la plainte de Spotify que son rival utilisait "ses motivations financières dans une rhétorique trompeuse."
Selon les informations de Reuters, la Commission européenne avait désormais l'intention de formuler des accusations supplémentaires en matière d'ententes et d'abus de position dominante dans une communication des griefs supplémentaire, qui est normalement utilisée lorsqu'une autorité de la concurrence de l'UE a modifié certains éléments de son dossier ou obtenu de nouvelles preuves. Les charges supplémentaires seraient publiées dans les semaines à venir.