La justice américaine pourrait obliger Google à se séparer de Chrome (màj)
- Nadim Lefebvre
- Il y a 4 jours (Màj il y a 2 jours)
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Dans une nouvelle étape majeure de la bataille antitrust contre Google, le Département de la Justice américain (DOJ) s'apprête à demander une mesure historique : la vente forcée du navigateur Chrome. Cette décision pourrait bouleverser l'écosystème numérique tel que nous le connaissons, notamment dans l'univers Apple où Chrome est également très populaire. En clair, la justice américaine pourrait prononcer une forme de démantèlement de Google.
Une décision historique contre le monopole de Google
Suite à la décision d'août 2024 établissant que Google exerce un monopole illégal sur le marché de la recherche, le DOJ prépare plusieurs mesures drastiques :
- La vente forcée de Chrome, qui détient 61% du marché des navigateurs
- Des restrictions sur l'utilisation des données pour l'IA
- La séparation d'Android de Google Search et du Play Store
- Plus de transparence pour les annonceurs
Lee-Anne Mulholland, vice-présidente des affaires réglementaires de Google, a vivement réagi en déclarant que le DOJ "continue de pousser un agenda radical qui va bien au-delà des questions juridiques de cette affaire." En clair, Google considère que ce procès est politique avant d'être juridique et juste.
Des implications majeures pour l'industrie tech
Cette initiative pourrait avoir des répercussions considérables sur :
- L'écosystème publicitaire de Google, Chrome étant un élément clé de sa stratégie de collecte de données
- Le développement de l'IA, notamment avec le service Gemini
- La concurrence dans le secteur des navigateurs web où Chrome est dans une situation monopolistique
Cette affaire représente la plus importante action antitrust contre une entreprise technologique depuis le cas Microsoft dans les années 2000. Pour Apple et ses utilisateurs, cela pourrait signifier un renforcement de Safari, qui pourrait bénéficier d'un rééquilibrage du marché des navigateurs. Les implications pour l'écosystème Apple pourraient être particulièrement intéressantes, notamment dans le contexte du développement croissant des services et de l'importance grandissante de l'IA. Google pourrait ne plus avoir les moyens de payer Apple pour imposer son moteur de recherche par défaut sur Safari, laissant un boulevard aux concurrents — et pourquoi pas un moteur de recherche Apple ?
Les prochains mois seront décisifs pour l'avenir du web et la manière dont nous accédons à l'information en ligne. Cette décision pourrait marquer le début d'une nouvelle ère dans l'histoire d'Internet, avec des répercussions durables sur l'ensemble de l'industrie technologique.
Mise à jour du 21/11 : le DOJ américain a officiellement demandé à Google de se séparer de Chrome ou de remettre en cause ses accords de distribution de Google Search avec Apple ou Mozilla entre autres. En réponse, Mountain View s'est fendu d'une réaction acerbe par voie de communiqué de presse :
L'approche du DOJ entraînerait un dépassement de pouvoir sans précédent de la part du gouvernement, qui nuirait aux consommateurs américains, aux développeurs et aux petites entreprises — et mettrait en péril le leadership économique et technologique mondial des États-Unis au moment où il est le plus nécessaire.
Réponse fin 2025 pour connaître le verdict de la justice américaine concernant Google.