Google travaille sur un navigateur iOS sans WebKit
- 👨 Medhi Naitmazi
- Il y a 1 an
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Google prépare un mauvais coup
Le navigateur expérimental, qui est activement recherché par les développeurs, est basé sur le moteur Blink de Google. Pourtant, si le géant de la recherche tentait de le publier sur l'App Store, il ne passerait pas le processus d'examen des applications.
Les règles de l'App Store stipulent clairement que les applications sur iOS et iPadOS doivent utiliser son propre moteur de navigation WebKit. Cela signifie que si des navigateurs comme Chrome et Microsoft Edge sont construits avec Chromium sur macOS et Windows, leurs homologues iOS sont contraints d'utiliser WebKit d'Apple, ce qui les fait se comporter de la même manière que Safari, pour ce qui est du rendu et des performances. Leur utilité s’en trouve fortement réduite, au grand damne des éditeurs logiciels concernés.
Sur la base des commits de code visibles et repérés par notre confrère, l'application ressemble prétendument au début d'une construction de navigateur alternatif et il manque encore certaines fonctionnalités clés à ce stade précoce. Google affirme que l'application n'est qu'un "prototype expérimental [...] dont l'objectif est de comprendre certains aspects des performances sur iOS" et "qu'elle ne sera pas disponible pour les utilisateurs et que nous continuerons à respecter les règles d'Apple."
Malgré tout, un tel projet pourrait être un signe que l'entreprise anticipe des changements dans les règles de la plateforme d'Apple qui lui permettraient de publier un navigateur véritablement maison. La restriction des moteurs de navigation d'Apple fait l'objet d'un examen antitrust de plus en plus minutieux, tout récemment par l'administration Biden, qui a recommandé l'adoption d'une nouvelle législation visant à interdire aux entreprises "gardiennes" comme Apple d'interdire les moteurs de navigation alternatifs sur sa plate-forme. Le gouvernement américain souhaite également autoriser le sideloading.
Des requêtes similaires ont été formulées par les autorités antitrust au Royaume-Uni, en Australie et au Japon. Les Pays-Bas et la Corée du Sud ont également fait plier la firme sur les paiements in-app. Sans oublier l'Union européenne qui veut contraindre Apple à s’ouvrir dès 2024.
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